Comment réduire le stress chez l'enfant en salle d'opération ? 1

Comment réduire le stress chez l’enfant en salle d’opération ?

Certains moments peuvent susciter le stress d’un enfant au sein de l’hôpital. Aller au bloc opératoire peut ainsi être perçu comme une épreuve difficile pour les enfants et leurs parents.

En effet, l’environnement de la salle d’opération souvent méconnue, les idées reçues, la peur de la douleur ou encore l’imagination débordante peuvent provoquer une certaine anxiété.

Heureusement, la prise en charge du petit cocon familial est assurée par une équipe pluridisciplinaire. De la consultation préopératoire avec le chirurgien ou de l’entrée aux urgences jusqu’à la sortie de l’hôpital, tout est étudié pour que le jeune patient et ses parents bénéficient du meilleur accompagnement possible.

Nous allons ici discuter de quelques techniques à mettre en place dans une pratique infirmière en salle d’opération pour aider la petite famille à vivre cette expérience le plus sereinement possible.

La communication bienveillante

La communication est un outil majeur pour l’équipe soignante en pédiatrie. Elle contribue à diminuer l’anxiété ainsi que la douleur chez l’enfant.

Du côté de la communication verbale, parler positivement et informer avec des mots simples sont des techniques idéales. Cela permet de le rassurer face à la peur de l’inconnu.

Il est important de ne pas mentir à l’enfant, en lui annonçant par exemple que « ça ne fait pas mal » avant de lui placer un KT. Cela risque de réduire sa confiance actuelle et de favoriser un mécanisme de défense face aux soins à venir.

Il vaut mieux le prévenir et lui expliquer ce qu’il va se passer avec des mots adaptés à son vocabulaire. Quelques vidéos ont été concoctées spécialement pour préparer l’enfant à cette journée particulière, par exemple :

Soigner la communication non verbale est également un atout. Par exemple, s’adresser directement au jeune patient en le regardant gentiment, et en se positionnant à sa hauteur, aide à le rendre acteur de la situation. Un regard bienveillant et des gestes doux sont à privilégier pour instaurer un climat de confiance.

Afin d’assurer la meilleure prise en charge possible en salle de réveil, il est possible d’utiliser le score de YALE durant l’induction. Ce dernier aide à prévoir une éventuelle agitation en salle de réveil par la suite.

La distraction en salle d’opération

Une astuce intéressante et facile à mettre en place est de focaliser l’attention du jeune patient sur un sujet qu’il apprécie. La distraction est ainsi très efficace en salle d’opération dans le cadre de la prise en charge de l’anxiété chez l’enfant. En fonction de l’âge du patient, vous pouvez poser des questions sur ses activités, ses dernières vacances ou encore sur ses loisirs. Le but est alors de fixer son attention sur ces sujets pour réduire son stress.

Lui faire écouter sa musique préférée ou l’inviter à jouer sont également des techniques utiles durant le temps d’attente ou lors de l’induction.

Plusieurs établissements utilisent déjà la méthode de la distraction en proposant, par exemple, d’aller en voiturette électrique jusqu’au bloc opératoire. Cette astuce focalise ainsi l’attention de l’enfant sur cette activité agréable, ce qui vise ainsi à réduire son anxiété.

Certains hôpitaux ont aussi mis en place un parcours ludique pour organiser leur journée avec, par exemple, un livre à compléter et un parcours à effectuer par le jeune héros du jour.

Voir leur enfant détendu avant l’opération aide alors à rassurer les parents pour passer ce moment un peu plus facilement.

L’hypnose conversationnelle

L’hypnose est un état de conscience modifié qui transforme temporairement l’attention de la personne concernée pour la focaliser sur un détail spécifique. Cette pratique demande une formation adaptée avant de pouvoir la pratiquer.

Cependant, il existe une technique plus accessible : l’hypnose conversationnelle, également nommée l’hypnose ericksonienne. Elle suscite un état hypnotique à l’aide de la conversation. Pour cela, plusieurs principes communicationnels sont à mettre en place comme l’absence de négation, le renforcement positif, la suggestion, l’adaptation de la voix, le fait de garder un contact visuel et de s’adapter au langage de l’enfant.

Vous avez ainsi quelques pistes pour réduire le stress des enfants en salle d’opération. Chaque enfant étant différent, le maître-mot de votre pratique est évidemment l’adaptation.

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